Ils devaient jusque-là s'engager à respecter un isolement de 7 jours, comme tous les voyageurs arrivant en France. Mais face au développement des variants du Covid-19, le gouvernement a décidé de renforcer, dès samedi, le protocole pour les personnes venant du Brésil, d'Inde, du Chili, d'Afrique du Sud et d'Argentine - mais aussi de Guyane, où le variant brésilien se propage rapidement. Ces dernières feront désormais l'objet d'une "mise en quarantaine de 10 jours, décidée par arrêté préfectoral" et strictement contrôlée.
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Un test PCR de moins de 36 heures nécessaire…
Concrètement, "seuls les ressortissants français et européens ayant leur résidence principale en France pourront entrer sur le territoire national" en provenance de ces pays, selon Gérald Darmanin. Ces voyageurs devront justifier à leur arrivée d'un test PCR "de moins de 36 heures", contre 72 auparavant, et seront "systématiquement" testés à nouveau, par un test antigénique. La quarantaine s'appliquera quel que soit le résultat.
… Mais une quarantaine dans tous les cas
Le lieu de cette quarantaine en France devra avoir été déclaré à la compagnie aérienne avant l'embarquement, avec un justificatif de domicile ou une réservation d'hôtel - si ces documents ne sont pas probants, le voyage pourra être interdit. A l'arrivée, un nouveau contrôle de ces justificatifs aura lieu.
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Des contrôles renforcés et de lourdes amendes
Gérald Darmanin a encore affirmé que les contrôles de ces quarantaines seraient "renforcés", afin de parachever ce "sas sanitaire". Les sorties ne pourront ainsi se dérouler qu'entre 10 heures et midi. En dehors de ces heures, la personne concernée, suivie par l'Assurance maladie sur le plan sanitaire, pourra faire l'objet d'un contrôle à tout moment par les policiers et les gendarmes. Ces derniers pourront délivrer au contrevenant une amende de 1.000 à 1.500 euros contre 135 euros actuellement.
Un lieu de quarantaine bientôt imposé ?
Enfin, le ministre de l'Intérieur a indiqué que le gouvernement introduirait au projet de loi sur la sortie du régime d'état d'urgence, actuellement en débat au Parlement, une disposition "visant à renforcer davantage ce dispositif de quarantaine". Il sera ainsi proposé d'ouvrir la possibilité aux pouvoirs publics "d'imposer un lieu de quarantaine, dans les très rares cas où celui choisi par le voyageur ne permet pas un isolement efficace et un contrôlé effectif par les forces de l'ordre", a-t-il complété, indiquant aussi que la liste des pays de provenance concernés pourrait "évoluer si nécessaire".