C'est un point sur lequel les Français font de plus en plus attention en faisant leurs courses. Le Nutri-Score est devenu incontournable dans les rayons. Et pour l'année 2023, ce dernier va changer, ou plutôt sa méthode de calcul changera. Le comité de pilotage européen doit donner à la fin d’année un calendrier aux industriels pour actualiser leurs étiquettes. Ces changements se feront pour suivre les recommandations du comité scientifique international de suivi du Nutri-score, qui souhaite plus de sévérité pour les aliments à haute teneur en sucre ou en mauvais gras.
L'objectif reste le même : aider le consommateur à y voir plus clair entre les aliments d'une même famille. Par exemple, l'huile d'olive et de noix qui sont riches en oméga trois et donc bonne pour la santé, passeront de la note C à la note B, quand l'huile de tournesol, trop grasse, restera classée D. Les fromages peu salés seront notés moins sévèrement également, notamment l’emmental. Il y aura aussi une différence entre les pains. Les farines complètes, moins raffinées, à forte teneur en fibres, seront valorisées.
Les additifs dangereux, toujours pas intégrés au calcul
En revanche, le nouveau Nutri-Score ne prendra toujours pas en compte les additifs. "Mieux vaudrait en fait qu'il y ait une liste des additifs disponibles pour le consommateur", explique le nutritionniste parisien Jacques Ricker, qui souligne qu'intégrer les additifs au calcul serait trop compliqué.
Mais les scientifiques étudient déjà une autre possibilité en vue d'une nouvelle mise à jour du système dans quelques années. Indépendamment de la note, le consommateur pourrait voir apparaître un bandeau noir autour des produits ultra transformés et donc contenant des additifs, pour alerter les clients.