Plus d'un milliard de personnes sont touchées par l'obésité dans le monde, dont près de 160 millions d'enfants et d'adolescents. Cette maladie n'est pas forcément liée qu'à la malbouffe ou à la sédentarité. "Quand on veut, on peut". Cette phrase, Lucie, 16 ans, l'a entendue toute son enfance. À 10 ans, elle pesait 80 kg pour 1m55. Une véritable souffrance pour cette jeune femme.
"Les facteurs génétiques sont responsables de plus de 80% des problèmes de poids chez l'enfant"
"J'avais toute la volonté du monde de perdre du poids, mais je n'y arrivais pas, même si toute petite, j'ai fait des régimes. J'ai fait beaucoup, beaucoup de sport. Six heures par semaine et je prenais quand même du poids". Son corps fonctionnait mal. Elle souffre d'une maladie génétique, héritée de son père, lui aussi obèse. Ils ne sont jamais rassasiés. Il y a six ans, Lucie rencontre Béatrice Dubern, pédiatre à l'hôpital Armand-Trousseau à Paris qui combat les idées reçues.
"Les facteurs génétiques sont responsables de plus de 80% des problèmes de poids chez l'enfant. Ce n'est pas une mauvaise éducation des parents parce qu'ils vont au fast-food ou boivent du soda. Non". Du chemin, Lucie en a fait, raconte son père, ému : "Je te vois t'épanouir grâce à la capacité qu'a eue le traitement à te redonner confiance en toi, sans que la question du poids soit présente". Grâce à un traitement expérimental, l'adolescente a perdu 40 kg en deux ans. Lucie a donc pu reprendre le sport plusieurs fois par semaine.