Un constat alarmant. Sur les 54.000 produits testés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, près de 80% des aliments transformés contiennent du sucre ajouté. Plats préparés, sauce bolognaise, et même charcuterie, le sucre et édulcorants se cachent partout, malgré ce que l’on peut penser. Sur les étiquettes, ils sont identifiables sous les noms "aspartame", "dextrose", mais le plus répandu, c'est le "saccharose" que l’on appelle aussi communément le "sucre de table".
Il est présent dans 58% des aliments transformés. Même si ces chiffres sont moins inquiétants qu'il y a 10 ans, il faut que les industriels poursuivent leurs efforts pour "désucrer" leurs produits.
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Pas plus de six morceaux de sucre par jour.
Pour Julie Gauvreau-Béziat, responsable de l'observatoire de la qualité et de l'alimentation à l'Anses, c'est une urgence de santé publique. "Il y a encore 20% des adultes qui dépassent les recommandations d'apports en sucre. Jusqu'à 75% des enfants de 4 à 7 ans. Il est primordial pour prévenir l'obésité et le diabète d'agir sur les teneurs en sucre dans les aliments transformés, car c'est un des leviers pour atteindre les recommandations", rapporte Julie Gauvreau-Béziat au micro d’Europe 1.
Certains industriels ont déjà changé leurs recettes et ils ont largement diminué la quantité de sucre ajouté. Pour l'Anses, il reste une marge de manœuvre pour enfin tenir les objectifs de santé : pas plus de six morceaux de sucre par jour.