Les négociations du Ségur de la Santé se sont tendues dans la dernière ligne droite. Les soignants disent leur mécontentement depuis qu'ils ont appris combien Olivier Véran, le ministre de la Santé, est prêt à mettre sur la table. A savoir 6 milliards d’euros pour tous les personnels hospitaliers, sauf les médecins, donc pour environ un million de personnes. 300 millions de plus sont prévus pour les 100.000 médecins hospitaliers.
Six milliards, cela paraître beaucoup, mais ce n’est pas assez pour augmenter tout le personnel de 300 euros nets par mois, pestent les syndicats. Mécontentent aussi du côté des médecins, qui espéraient dix fois plus.
"S'il ne ressort rien du Ségur, beaucoup vont quitter l'hôpital public"
"Après le Covid, les gens sont épuisés. Clairement, un espoir est né avec les propos des politiques, au moment où les soignants ont été traités en héros. S’il ne ressort rien rapidement de ce Ségur, je pense que beaucoup de gens vont quitter l’hôpital public avec une déception énorme. Cela ne va faire qu’aggraver cette situation sanitaire dans les hôpitaux, en cas d’afflux dans les prochaines semaines", met en garde Olivier Milleron, cardiologue à l’hôpital Bichat, à Paris, et membre du collectif Inter-Hôpitaux.
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Mais tant que les négociations continuent, les jeux ne sont pas faits. Les contre-propositions sont déjà sur le bureau d’Olivier Véran. La dernière réunion aura lieu vendredi, sous l’égide de Nicole Notat, l’ex-patronne de la CFDT qui pilote le Ségur de la Santé. Des arbitrages seront annoncée la semaine prochaine.