La fédération d’associations de médecins libéraux SOS Médecins a annoncé, dimanche 26 septembre, un "arrêt total" de l’activité (visite à domicile, consultation, centre de régulation téléconsultation) pendant 24h à partir de lundi 8h pour "alerter les Français sur la disparition programmée de la visite à domicile".
Des moyens insuffisants
"Depuis plus de quinze ans, les moyens alloués à la visite à domicile sont en effet insuffisants au regard des besoins des Français et du vieillissement de la population", estime SOS Médecins, notant à titre d’exemple que "l’indemnité de déplacement de 10 euros pour les visites de jour n’a pas évolué depuis quinze ans". "La conséquence principale de cette dévalorisation de la visite est un désengagement croissant des médecins généralistes de cette pratique», déplore la fédération, pour qui "la visite à domicile est en danger".
L'organisation est "très remontée"
La fédération avait décidé début septembre d'appeler ses adhérents à une telle journée d'action afin d'obtenir une augmentation du tarif des visites à domicile, prévoyant d'en révéler la date au dernier moment pour éviter que "le mouvement soit tué dans l'œuf" par des réquisitions précoces.
Trois millions de visites à domicile par an
L'organisation est très remontée contre le dernier accord signé fin juillet par les syndicats de médecins libéraux et l'Assurance maladie, qui étend la "visite longue" (70 euros) mais seulement au profit des médecins traitants qui se déplacent chez leurs propres patients. Créé en 1966, SOS Médecins regroupe 1.300 médecins généralistes, qui effectuent environ 3 millions de visites à domicile chaque année.