L'Eurométropole de Strasbourg expérimente à partir de septembre un "congé de santé gynécologique", permettant aux agentes souffrant de douleurs menstruelles, d'endométriose ou de symptômes liés à la ménopause de disposer de 13 jours annuels d'absence exceptionnelle. Ce dispositif expérimental se veut plus large que le "congé menstruel" instauré par Saint-Ouen, Lyon, la région Nouvelle-Aquitaine ou certaines entreprises.
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13 jours annuels
"On souhaite que ça puisse englober d'autres phénomènes liés à la santé gynécologique, comme par exemple les symptômes liés à la ménopause", qui peut provoquer un "manque de sommeil", ou encore "des bouffées de chaleur qui peuvent être littéralement incapacitantes", a expliqué à l'AFP Christelle Wieder, adjointe à la maire de Strasbourg (EELV) en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre.
"Ce qui est important pour nous, c'est d'envoyer le message à nos 3.500 agentes qu'elles peuvent évidemment avoir une écoute auprès de la médecine du travail et auprès de leur manager", a ajouté Christelle Wieder. Elles pourront bénéficier de 13 jours annuels de "congé de santé gynécologique", avec un plafond de trois jours consécutifs, sur présentation d'un certificat médical délivré par un gynécologue ou une sage-femme, valable deux ans.
Le fonctionnement de ce congé exceptionnel est similaire aux autorisations spéciales d'absence (ASA), accordées par exemple pour la garde d'un enfant malade. L'expérimentation de ce dispositif se conjugue avec l'instauration de formations destinées notamment aux chefs d'équipe. "Il faut que les managers soient informés de ce que ça signifie d'avoir des règles hémorragiques : ça veut dire aller aux toilettes au minimum toutes les heures, ça veut dire des maux de tête, etc...", a expliqué Christelle Wieder.
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Améliorer les conditions de travail des femmes
La collectivité cherche parallèlement à améliorer les conditions de travail des femmes avec par exemple "un accès aux toilettes facilité pour toutes les agentes, parce que toutes n'ont pas un travail de bureau, certaines travaillent dans nos espaces verts ou dans la police municipale", ou encore "plus de souplesse dans le télétravail". Pour les femmes employées à l'Eurométropole de Strasbourg, "il s'agit d'oser franchir le pas et d'en parler sur le lieu de travail, ce qui n'est pas encore totalement aisé", reconnaît Christelle Wieder, qui espère un "effet d'entraînement" de cette mesure "sur d'autres collectivités et peut-être sur la législation nationale".
En février, le Sénat avait rejeté une proposition du groupe socialiste pour instaurer un arrêt maladie spécifique pour les cas de dysménorrhée (douleurs menstruelles).