Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé mardi le lancement prochain d'une réforme "globale, cohérente, méthodique" de l'ensemble du système de santé, estimant que "le temps des rafistolages est révolu".
Une concertation "à plusieurs niveaux". Le gouvernement "se donne trois mois pour y réfléchir intensément", a-t-il ajouté lors d'un déplacement à Eaubonne (Val d'Oise). "Nous pourrions essayer de corriger deux ou trois choses ici ou là (...). Les Français ont conscience que le temps des rafistolages est révolu", a-t-il dit.
Une concertation "à plusieurs niveaux" se déroulera de mars à mai, à la fois "au niveau local" pour "recueillir l'avis des acteurs du terrain" et au niveau national, notamment par une consultation en ligne. Le gouvernement a d'ores et déjà identifié "cinq grands chantiers" pour sortir d'un système de santé "cloisonné" et fondé sur une tarification à l'acte qui pousse à la "course aux volumes", a indiqué Édouard Philippe.
100 millions d'euros pour conduire cette réforme. Qualité et pertinence des soins, modes des financements, numérique, formation et ressources humaines, organisation territoriale : le Premier ministre a fixé la liste des priorités de sa ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Pour conduire cette réforme d'ampleur, elle bénéficiera d'une enveloppe budgétaire de 100 millions d'euros par an, "en plus" du budget de l'Assurance-maladie, ce qui "donnera un peu de marge pour accompagner les initiatives", a précisé Édouard Philippe.