Les autorités sanitaires ont confirmé la semaine dernière la pénurie de vaccins antituberculeux. Le BCG - pourtant fortement recommandé pour les nouveaux-nés, en Ile-de-France notamment - n'est plus disponible. Une nouvelle rupture de stocks après un épisode similaire en 2014, mais qui devrait être en parti résolu par l'importation d'un vaccin remplaçant.
Un vaccin destiné au marché polonais. La rupture de stock vient du dépassement de la date de péremption du seul vaccin présent en France. Tous les doses encore présentes dans les PMI, les centres de la protection maternelle et infantile, ont donc été jetées et le fabricant danois du vaccin est à ce jour incapable de donner une nouvelle date de disponibilité. A titre exceptionnel, les autorités sanitaires viennent donc d'annoncer qu'un vaccin de remplacement, initialement destiné au marché polonais, serait importé en France et disponible dans les PMI et les centres anti-tuberculose.
Administration plus complexe. Si le nouveau vaccin répond bien sûr aux normes européennes, les spécialistes jugent son mode d'administration plus complexe. Il se présente en effet sous la forme d'une poudre et d'un liquide qu'il faut assembler pour reformer le vaccin, mais surtout une fois reconstitué, il contient dix doses qu'il faut administrer immédiatement. Les professionnels vont donc devoir s'organiser et grouper au maximum les rendez-vous des personnes à vacciner pour éviter de gâcher des doses de vaccin.
Ceux qui veulent faire le vaccin BCG vont donc, peut-être, devoir s'armer de patience, néanmoins il est important de le faire et le repousser de quelques mois - y compris chez les nouveaux-nés - ne pose pas de problème.