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Yasmina Kattou // Crédit photo : JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP , modifié à
Un millier d'internes en médecine en moins cette année universitaire 2024-2025. La raison à cela est la réforme du concours, avec une note couperet de 14/20. Résultat : plusieurs futurs médecins ont décidé de redoubler leur année. Mais cela pourrait avoir de lourdes conséquences puisque dans certains hôpitaux, les internes représentent 40% des équipes.

8.500 au lieu de 9.500 habituellement. Un millier d'internes en médecine manqueront à l'appel en cette année universitaire 2024-2025. La faute à la réforme du concours qui a imposé une note couperet. Plusieurs futurs médecins ont donc décidé de redoubler leur année. Une décision qui peut avoir de lourdes conséquences. 

"J'ai peur que ça coûte la vie à certains patients"

D'abord pour les patients, notamment dans les CHU des petites villes, comme à Besançon. Habituellement, 220 internes renforcent les services, cette année, ils seront 37 de moins pour assurer les soins, regrette Colette Ruef, présidente du collectif de défense de la santé du Doubs : "C'est évident qu'un patient qui se présentera aux urgences, il attendra plus longtemps. Et moi, j'ai peur que ça coûte la vie à certains patients. Quelqu'un qui attend 24 heures sur un brancard et qui a plus de 75 ans, sa vie est en danger". 

Un potentiel risque pour la santé des patients, mais aussi celle des internes. Malgré des effectifs réduits, ils devront se repartir autant de garde, comme l'explique Guillaume Bailly, président de l'intersyndicale des internes en médecine : "Cette population interne travaille en moyenne 59 heures par semaine. Forcément, nous, on va être particulièrement vigilants à ce que les droits et la qualité de leur formation et leurs soins du quotidien soient assurés". 

Pour combler les plannings, les hôpitaux comptent recruter des médecins étrangers. Un coût supplémentaire pour garantir la permanence des soins.