Elle ressemble à une simple aiguille mais ne sert pas à injecter quoi que ce soit. Un jeune ingénieur, inspiré par les travaux du CNRS, de l'Institut Gustave Roussy et de l'Université Paris-Sud vient de mettre au point un nouveau mode de diagnostic immédiat pour certains cancers qui s'apparente à une aiguille. Celle-ci sert de sonde pour aller au plus près d'un nodule, d'une masse suspecte. Une fois insérée dans cette zone par le radiologue, par exemple dans le sein, l'aiguille, qui contient une fibre optique, va envoyer une lumière bleue inoffensive sur les cellules mammaires douteuses.
Analyse en temps réel. "Instantanément, les cellules vont réagir, renvoyer une autre lumière qui remonte dans le même canal", explique Florian Chatellier, président de la société Nodea Medical, qui a mis au point ce dispositif. "Tout ça se passe dans cette même aiguille. Ça va remonter dans notre système, qui l'analyse en temps réel et va montrer au radiologue un schéma qui va lui donner une aide au diagnostic, une information sur la nature du tissu qu'il a au bout de son aiguille. Il va alors être capable de dire si c'est plutôt bénin ou malin, et donc faire le choix de réaliser ou non une biopsie."
Disponible d'ici trois ans. Peu invasive, cette technique permet donc d'être fixée en moins de cinq minutes, de ne pas faire de biopsie inutile et surtout, si besoin, de démarrer un traitement plus rapidement. Cette nouvelle méthode, qui a obtenu le marquage CE, devrait être disponible d'ici trois ans. Après le sein, elle sera prochainement testée pour le cancer du poumon et du foie.