La variole du singe commence à gagner du terrain en France. Près de 1.000 cas ont été recensés ces dernières semaines. En Europe, les contaminations ont triplé ces 15 derniers jours et commencent à inquiéter l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a déclenché l'alerte maximale. Alors même s’il ne s’agit pas (pour l’instant) d’une pandémie comme celle du Covid-19, les autorités incitent les personnes les plus concernées à se faire vacciner. Europe 1 s'est rendue dans le centre de vaccination de l’hôpital de Nancy, qui vient d’ouvrir cette semaine.
Certaines populations particulièrement touchées
Nicolas a décidé de se faire vacciner contre la variole du singe. Il n'est pas qu'un contact, mais mieux vaut prévenir que guérir. "J'ai un ami parisien qui l'a eu. Il n'a pas du tout aimé et comme je venais pour une visite de prévention VIH, elle a proposé de me faire vacciner", raconte-t-il. "Comme je suis dans la cible, autant le faire."
Certaines populations sont en effet particulièrement touchées, explique le docteur Laurence Boyer, du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Nancy. "Ce sont plus spécifiquement les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes, les transsexuels et des partenaires multiples et tous les personnels qui travaillent dans le milieu de la prostitution.
Isolement strict de 21 jours en cas de contamination
La variole du singe est très contagieuse et les symptômes assez simples à repérer. "Ça commence par des petits boutons surélevés. Il va y avoir du liquide un peu trouble à la surface de ces boutons et quand la croûte tombe, on sera pus contagieux", poursuit-elle. "Quand on est infecté par le virus, on a droit à un isolement strict de 21 jours."
Pour autant, le virus est très rarement mortel. Aucun décès constaté pour l'instant en France. Si vous pensez avoir contracté la variole du singe, appelez l'hôpital avant de venir sur place, histoire d'éviter les contaminations.