L'intégralité de la viande polonaise frauduleuse écoulée en France a été identifiée, une partie des 145 kilogrammes restants ayant déjà été vendue à des consommateurs, a annoncé samedi le ministère de l'Agriculture.
"Les 145 kilogrammes restants ont été identifiés dans des lots de viande commercialisés par des grossistes, boucheries ou restaurants", a annoncé le ministère. "Une partie de ces lots a pu être retirée du marché."
Une viande issue d'un abattage illégal. Plusieurs pays de l'Union européenne, dont la France, cherchent depuis vendredi à localiser, pour en empêcher la consommation et la détruire, de la viande de bœuf frauduleuse en provenance de Pologne, issue d'un abattage illégal et dont près de trois tonnes ont été exportées dans l'UE. En France, les services sanitaires ont découvert près de 800 kg de cette viande qui, selon Varsovie, ne présente pas de risque sanitaire.
>> À LIRE AUSSI - Viande frauduleuse polonaise : "Cette nouvelle crise va réaugmenter les peurs" autour de la viande rouge
Des viandes mélangées à des viandes de différentes origines. Vendredi soir, 500 kilogrammes en avaient été retrouvés et détruits, 150 kilogrammes vendus à des consommateurs, en boucherie notamment, et 145 kilogrammes restaient à retrouver, ce qui est maintenant chose faite. Le ministère a précisé que tous les lots encore en vente avaient pu être retirés du marché, mais que certains avaient déjà été vendus à des consommateurs et faisaient donc l'objet d'un rappel. "Ce qui est compliqué, c'est que les 145 kilogrammes ont été mélangés à des viandes de différentes origines" par le grossiste qui les a écoulés, a expliqué le ministère. "on ne peut plus les identifier en tant que tels".
Quelques dizaines de restaurants et boucheries d'Ile-de-France concernés. Ces 145 kilogrammes ont été intégrés à un ensemble de 2,4 tonnes, a expliqué le ministère, sans être en mesure de préciser s'il s'agissait de viande hachée ou de pièces entières. Une tonne a pu être détruite par le grossiste, mais le restant - 1,4 tonne - a été commercialisé. "À ce stade, quelques dizaines de restaurants et de boucheries sont concernés, en région Ile de France principalement, et dans les départements d'Ille et Vilaine (35) et du Loiret (45)", détaille le communiqué. "Ces chiffres seront précisés en début de semaine prochaine après consolidation des données au niveau national", conclut-il.