L'hypertension, maladie en constante augmentation ces dernières années, concerne environ un adulte sur trois. Mais attention, elle ne doit pas être prise en charge de la même manière chez les hommes et les femmes. C'est le message des cardiologues français qui viennent de se réunir en congrès à Paris. A l'occasion de la 38ème journée de l'hypertension artérielle, ils viennent justement de présenter de nouvelles recommandations spécifiques pour mieux dépister et soigner les femmes qui souffrent de cette maladie.
Des symptômes spécifiques. Le premier conseil des cardiologues, c'est d'abord le dépistage de l'hypertension. C'est systématique à trois périodes de la vie des femmes - plus concrètement de leur vie hormonale -c'est-à-dire au début d'une contraception, pour leur grossesse et puis à la ménopause.
Ensuite, ils expliquent que chez la femme, les symptômes d'une tension trop élevée sont spécifiques (maux de tête, vertiges, fatigue ou encore bourdonnement d'oreilles) et doivent faire penser à une hypertension.
"Le risque s’envole dans les 5 ans qui suivent l’arrêt des règles". Enfin, il y a une période particulièrement à risques chez les femmes, juste avant la ménopause, précise Claire Mounier-Vehier, présidente de la fédération française de cardiologie : "c’est vers 45 ans, une période où l’hygiène de vie est fondamentale , et qu’il faut remettre en place si ce n’est pas le cas : arrêter de fumer, perdre quelques kilos, ne pas manger salé. L’hypertension, ce qu’il faut bien comprendre, c’est que c’est une maladie de l’environnement, une maladie hormonale. Le risque s’envole dans les 5 ans qui suivent l’arrêt des règles".
Une fois ménopausée, les médecins évitaient jusque-là de prescrire un traitement hormonal de substitution aux femmes hypertendues. Et bien c'est fini, désormais celles qui ont beaucoup de bouffées de chaleur, notamment, pourront en avoir, au cas par cas tout de même, si elles n'ont pas trop de surpoids ni par exemple d'antécédents cardiaques.