La découverte a étonné les archéologues. Lors de travaux au château de Grignan dans la Drôme, où a séjourné Madame de Sévigné, à un endroit où ils pensaient découvrir un escalier à vis, ils sont tombés sur... des latrines, rapporte mercredi France Bleu Drôme-Ardèche.
Lors de travaux de remise en valeur. C'est dans une opération de remise en valeur du cabinet d'écriture de la célèbre épistolière que des archéologues sont tombés sur une banquette percée d'un trou. La découverte a laissé les archéologues sans voix puisqu'ils pensaient absolument tout connaître du château de Grignan.
Des latrines sophistiquées. L'autre étonnement des spécialistes est lié au système sophistiqué de ces latrines datant du 17ème siècle. Ces dernières étaient en effet reliées aux canalisations d'eau du château, à une époque où les toilettes étaient monnaie rare et privilège de riches. De plus, le confort n'avait pas été oublié puisque le siège était recouvert de cuir et le tout était situé au deuxième étage afin d'éviter la remontée d’odeurs malvenues dans les appartements de la marquise. Cette trouvaille interroge les archéologues qui vont désormais chercher à savoir où menait l'évacuation de ces toilettes.
Trois séjours au château de Grignan. Madame de Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal de son vrai nom, née à Paris en 1636, se marie à l'âge de 18 ans à Henri de Sévigné et devient marquise. Veuve à 25 ans avec deux enfants à charge, elle a fait trois longs séjours au château de Grignan : 12 mois à cheval entre 1672 et 1673, d'octobre 1690 à novembre 1691, enfin, le plus long, de mai 1694 au 17 avril 1696, jour de sa mort. C'est sa correspondance avec sa fille Françoise, sur une période de 25 ans à raison de deux à trois lettres par semaine, qui l'a rendu célèbre.