En août, Nicholas Reeves, un archéologue britannique, affirmait près de trois millénaires et demi après la mort de Néfertiti, avoir enfin localisé sa tombe. Une révélation inédite qui pourrait se concrétiser puisque le ministre égyptien des Antiquités vient de proposer au chercheur de venir débattre de sa théorie avec des scientifiques égyptiens, rapporte Sciences et Avenir.
Un ministre néanmoins sceptique. "L’article de Nicholas Reeves ne peut être ignoré. Je lui ai parlé au téléphone et il viendra en Egypte en septembre vérifier les indices de sa 'découverte'", a récemment déclaré le ministre au magazine égyptien Luxor Times. "Si je suis d’accord avec Nicholas Reeves pour la possible présence derrière les murs de la tombe de Toutankhamon d’une chambre ou d’une autre tombe… Je ne crois pas comme lui qu’il puisse s’agir de Nefertiti… Il pourrait tout aussi bien s’agir de la tombe de quelqu’un d’autre".
Radar et caméra ? De là à en conclure que le célèbre égyptologue britannique puisse se rendre sur les lieux théoriques de la tombe de Néfertiti avec ses collègues égyptiens, il n'y a qu'un pas. L'Egypte pourrait ensuite autoriser le balayage radar des murs du tombeau ainsi que le forage d'un orifice microscopique pour y introduire une caméra, rapporte le site spécialisé.
Une porte secrète dans le tombeau de Toutânkhamon. Sa découverte de la tombe, cet archéologue britannique l'a faite en analysant des photos haute définition (consultables en ligne par tous) des peintures qui recouvrent les murs de la tombe de Toutânkhamon, supposé fils ou beau fils de Néfertiti. Or, d'après ses observations la texture des murs change dans deux endroits de la pièce. Il a aussi détecté des microfissures à ces emplacements, des passages retouchés selon lui. Sa thèse ? L'une des portes secrètes mène à une pièce recelant des objets tandis que l'autre débouche sur le tombeau de la reine Néfertiti.