La Nasa va retenter samedi de déployer un module gonflable à l'ISS

© HANDOUT / NASA TV / AFP
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avec AFP
Le Beam fait partie d'expériences de la Nasa pour tester des habitats gonflables qui pourraient un jour être utilisés sur Mars ou la Lune. 

La Nasa va de nouveau essayer tôt samedi de déployer le premier module gonflable expérimental, développé avec la société américaine Bigelow Aerospace, qui est amarré à la Station spatiale internationale (ISS), après un échec de la manoeuvre jeudi.

Tester des habitats gonflables. "Nous avons rencontré une résistance plus élevée que ce que prédisaient nos modèles", a expliqué vendredi lors d'une conférence de presse téléphonique Jason Crusan, responsable à la Nasa des systèmes avancés d'exploration spatiale. "Nous avons alors décidé d'arrêter la pressurisation du module", a-t-il ajouté expliquant les difficultés rencontrées jeudi matin pour déployer le module appelé "Bigelow Expandable Activity Module" ou Beam. Le Beam fait partie d'expériences de la Nasa pour tester des habitats gonflables, qui sont plus légers et moins encombrants et qui pourraient un jour être utilisés sur Mars ou la Lune.

La souplesse du matériau affecté ? De son côté Bigelow Aerospace qui a construit le module aux termes d'un contrat de 17,8 millions de dollars avec la Nasa, a précisé dans un communiqué que "le Beam était resté plié pendant beaucoup plus longtemps que prévu initialement", soit quinze mois au lieu de cinq mois.  Cela pourrait avoir affecté la souplesse du matériau --du Kevlar, un thermoplastique extrêmement résistant--, qui forme l'enveloppe du module, explique la firme. Le BEAM, d'une masse de 1,4 tonne, mesure quatre mètres de long sur 3,23 mètres de diamètre quand il est entièrement gonflé avec de l'air respirable. 

Une protection dans l'espace. Si le module connaît encore des problèmes pour être déployé samedi, une prochaine tentative n'aura pas lieu avant mercredi ou jeudi, a dit Jason Crusan. "Nous finirons par le déployer", a-t-il assuré. Le Beam a été acheminé à l'avant-poste orbital par le vaisseau de fret non-habité Dragon, de la société SpaceX, le 10 avril. Ce test de ce module amarré à l'ISS permettra aux scientifiques et ingénieurs d'évaluer ses performances et plus particulièrement de déterminer s'il peut offrir une protection contre les radiations solaires et cosmiques ainsi que contre les micrométéorites et autres débris spatiaux en plus des températures extrêmes.