Trente ans après, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl continue de laisser des traces. Sur 38 échantillons de champignons prélevés en Rhône-Alpes, 36 comportent du cesium 137, un élément radioactif, d'après une étude du CRIIRAD (la commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) dévoilée par France Bleu Drôme-Ardèche, lundi.
Un taux de cesium plus élevé que prévu. Ces éléments sont une conséquence de la catastrophe de Tchernobyl mais également des essais nucléaires des années 1950-1960, explique Julien Syren, ingénieur chargé d'études au laboratoire de la CRIIRAD. Si aujourd'hui, les taux de radioactivité sont bien inférieurs à ceux que l'on pouvait constater à ces époques-là, ils sont tout de même détectables.
Des limites imposées pour les produits importés. Par exemple, si certains champignons de l'étude contenant le taux de cesium 137 révélé par l'étude devaient être importés, ils ne pourraient pas passer les frontières. Car depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, le seuil de tolérance a été rabaissé. Après Tchernobyl, on a fixé la limite à 600 becquerels (l'unité de mesure des matières radioactives) par kilo d'aliment frais, tandis qu'aujourd'hui, elle est de 100 becquerel par kilo.
Un risque de cancer réduit. "Pourtant, les fruits et légumes qui poussent en France ne sont soumis à aucune norme", ajoute le spécialiste. Néanmoins le risque de développer un cancer en consommant occasionnellement ces champignons chargés en cesium 137 sont minimes.