Parler en direct avec un astronaute, ça n'arrive pas tous les jours. Des lycéens sont sortis impressionnés, mardi à Paris, d'un duplex avec Thomas Pesquet depuis la station spatiale internationale (ISS). Organisé sous la coupole de l'Académie des sciences qui fête son 350e anniversaire, 200 jeunes venus de toute la France ont pu dialoguer avec l'astronaute français parti pour l'ISS le 17 novembre pour six mois, dans le cadre de la mission scientifique Proxima. Les échanges étaient retransmis en direct par la chaîne scientifique Science & Vie TV.
Un silence studieux entrecoupé de rires. En polo bleu marine, pantalon de treillis et chaussette, l'astronaute de 38 ans répond aux questions dans un silence studieux entrecoupé de rires notamment quand il évoque le problème des eaux usées. "Oui on recycle les eaux usées car c'est difficile de ravitailler l'ISS. On essaye de sauver le maximum de ressources ici. On recycle l'urine, la transpiration, la condensation que produit notre respiration. On arrive à traiter 85% de nos eaux usées", dit l'ingénieur entouré de machines.
L’humain vs la machine! Sur l’ISS il faut savoir se montrer bricoleur https://t.co/7ObiJ0RpXc#Proximapic.twitter.com/vO7Bb919n5
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 6 décembre 2016
Mais le sérieux de la mission et notamment les problèmes écologiques reviennent vite. "C'est comme ça qu'on arrive à être quasi autosuffisant en eau. C'est intéressant pour nous mais aussi pour les applications sur terre", dit l'ingénieur aéronautique. Mais le temps manque : le duplex commencé "à la pointe de l'Amérique du Sud" va bientôt se retrouver au-dessus de l'Europe et la communication va être interrompue, une forme de retour sur terre.