Ce n'est une météorite, mais un bout de fusée chinoise qui risque de s'écraser sur Terre. Le tronçon d'un engin spatial menace en effet d'atterrir assez brutalement dans les prochains jours. Il s'agit de l'étage central de la fusée Longue Marche 5B, lancée fin avril. Sa mission : envoyer l'un des modules de la future station spatiale de Pékin dans l'espace. Sauf que l'appareil de trente mètres de long, pour cinq mètres de large, pesant 21 tonnes, fait désormais le chemin en sens inverse.
Toujours en orbite, 160 kilomètres au-dessus de nos têtes, la fusée descend doucement mais sûrement vers la Terre, à 28.000 km/heure. Une entrée incontrôlée dans l'atmosphère prévue d'ici lundi. A cette vitesse, la majeure partie de l'appareil devrait se désintégrer, mais quelques morceaux plus résistants pourraient bien tomber sur Terre.
Une trajectoire difficile à prévoir
La trajectoire de l'engin, qui fait douze fois le tour de notre planète chaque jour, est difficile à prévoir, d'après les spécialistes. Ils estiment possible, mais très improbable, que des débris s'écrasent sur une zone habitée.
Jeudi, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a assuré ne pas prévoir de détruire la fusée chinoise, tout en critiquant à demi-mot Pékin pour en avoir perdu la maîtrise. L'an dernier, une énorme tige de métal appartenant à une fusée chinoise similaire avait terminé sa course dans un village de Côte d'Ivoire sans faire de victime.