Un procès qui renforce le lien entre les victimes. Comme tous les ans depuis 2016, le 13 novembre verra se tenir les commémorations des attentats de 2015, à ceci près que cette année se tient depuis le 8 septembre le procès de ces drames de Paris et Saint-Denis qui ont coûté la vie à 130 personnes. Un détail qui change tout sur le plan psychologique, fait valoir Carole Damiani, docteur en psychologie et présidente de l'association Paris Aide aux Victimes.
Le "besoin" pour les victimes de se recueillir ensemble
"Le procès étant un rituel, comme les commémorations, peut-être que maintenant certaines victimes vont faire le lien" entre les deux, avance-t-elle au micro d'Europe 1. Car pour certaines au départ, ça n'avait aucun sens [de se recueillir ensemble lors des commémorations annuelles]".
Pour la spécialiste : "Le procès vient éclairer ce besoin, on s'aperçoit qu'elles sont très proches les unes des autres, qu'elles font vraiment un groupe, une communauté et qu'elles ont envie de prolonger ces moments, notamment des commémorations ou c'est important d'être ensemble." Tous les jours au procès, 12 psychologues et accompagnants de l'association Paris Aide aux Victimes sont là pour épauler les parties civiles qui le souhaitent. L'audience doit reprendre dès le mardi 16 novembre.