Environ 4.800 hectares de forêt ont brûlé cette saison dans les Bouches-du-Rhône, ont annoncé vendredi les responsables des pompiers du département. Il faut remonter "aux années 90" pour retrouver une saison avec des surfaces brûlées comparables, a expliqué le colonel Gregory Allione, directeur du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), lors d'une conférence de presse.
5 incendies de plus de 100 hectares. Le plus grand feu cet été, qui a touché la zone de Rognac, au nord de Marseille, et qui s'est arrêté aux portes de la ville, a consumé 2.700 hectares le 10 août. Le même jour, 800 hectares sont partis en fumée à Fos-sur-Mer. Le 5 septembre, un feu a touché 300 hectares du massif des Calanques, au sud de la cité phocéenne. Au total, le département a connu 5 incendies de plus de 100 hectares, alors qu'il n'en avait connu aucun les trois dernières années.
Seulement 8 blessés. "La saison fut extrêmement difficile" a estimé le président du SDIS Richard Mallié, qui s'est félicité qu'il n'y ait eu "que 8 blessés" parmi les pompiers, très mobilisés cet été. "Dès avril-mai, nos experts avaient averti le préfet que nous allions voir arriver une saison estivale compliquée", en raison de la faiblesse des précipitations pendant l'hiver et le printemps, qui s'est prolongée en été, a-t-il expliqué. Les responsables du service ont loué le travail des hommes sur le terrain: le feu de Rognac a concerné une surface où se trouvaient 5.000 maisons d'habitation dont seulement 25 ont été détruites. Les soldats du feu ont également défendu les 24 sites classés Seveso employant 43.500 personnes du pourtour de l'Etang de Berre et le radar de Vitrolles, vital pour l'aéroport.
Des drones pour détecter les points chauds. L'utilisation récente de drones, en particulier pour prévenir les "reprises de feu" en détectant les points chauds après les incendies, a été également saluée par les responsables du service. Tout comme la coopération avec les marins-pompiers (qui opèrent sur la ville de Marseille, ndlr) sur le feu dans les Calanques: "Le même feu en 1990, avait parcouru 3.000 hectares", soit 10 fois plus que cette fois-ci, a souligné Richard Mallié. Un résultat selon lui de la bonne entente entre les deux corps.