Manuel Valls a annoncé jeudi la construction de 32 nouvelles maisons d'arrêt et d'un centre de détention en France pour remédier à la surpopulation carcérale. Le projet de loi de finances pour 2017 prévoit 1,158 milliard d'euros d'autorisations d'engagements pour la construction de places de prisons.
Aussi "réhabiliter 12 sites". "Il faut bâtir 33 nouveaux établissements pénitentiaires : 32 maisons d'arrêt et un centre de détention. Bâtir également 28 quartiers de préparation à la sortie, réhabiliter 12 sites pénitentiaires et en construire 16 autres", a déclaré le Premier ministre lors d'un déplacement à Agen dans le Lot-et-Garonne. Le chef du gouvernement et le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, y rencontraient les élèves de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap) d'Agen, futurs surveillants de prisons.
Jusqu'à 140% de surpopulation. Au 1er septembre 2016, le nombre de détenus dans les prisons françaises s'élevait à 68.253 personnes pour 58.311 "places opérationnelles", selon l'administration pénitentiaire. "La situation est dramatique, notamment dans les maisons d'arrêt où le taux de surpopulation atteint 140%", a reconnu Manuel Valls.
Quelles régions concernées ? La région Ouest a été identifiée comme prioritaire, au même titre que Provence-Alpes-Côte d'Azur et l’Île-de-France. "Dans une première phase, plus de 3.900 cellules devront être construites, en priorité dans les régions connaissant une surpopulation carcérale élevée - Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur - et dans les régions où les projections de population pénale prévoient une évolution importante : le Sud-Ouest et le Grand-Ouest", a dit Manuel Valls. Les neuf premiers projets prioritaires concernent ainsi les agglomérations suivantes : Nîmes ou Alès, Strasbourg, Toulouse-Muret (site pénitentiaire existant), Nice, Avignon ou Carpentras, et Nantes ou Saint-Nazaire ; ainsi que trois en Ile-de-France : en Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d’Oise.