Le gouvernement est-il le premier responsable de la situation dans laquelle se retrouvent nos agriculteurs ? Ce lundi, ils attendaient des nouvelles mesures lors du discours de politique générale de Gabriel Attal devant les députés. Un discours qui n'a pas convaincu et qui au contraire a remotivé le monde agricole à continuer la mobilisation. Mais d'après un sondage CSA pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche, les Français ne désignent pas le gouvernement comme le premier responsable de la crise agricole.
L'Europe, première responsable de la crise
Ainsi, 39% des Français pointent du doigt l'Union européenne comme étant la principale responsable de la crise du monde agricole. Sur les points de blocages, les agriculteurs eux-mêmes la désignent comme étant trop contraignante, notamment à cause des mesures qu'elle met en place pour préserver l'environnement.
32% des sondés estiment que les grandes enseignes de distributions sont responsables de la crise des agriculteurs. Des entreprises qui promettaient de combattre l'inflation et qui aujourd'hui sont prises pour cible lors d'opération coups de poings par les agriculteurs qui leur reprochent une rémunération trop basse. Alors que pour 29% des personnes interrogées, le gouvernement est le principal responsable, et seulement 6 % accusent les agriculteurs.
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Les grandes enseignes pointées du doigt par la gauche et le centre
Lorsque l'on regarde dans le détail des tranches d'âges, les chiffres sont globalement identiques. Petites particularités, 45% des 50 à 64 ans désignent l'Union européenne comme la première responsable de la colère des agriculteurs (contre 31 pour les grandes enseignes et 19 pour le gouvernement), tandis que 41% des 18-24 ans placent les grandes enseignes comme principale fautive. 35% des 25 à 34 ans pointent, de leur côté, le gouvernement.
Il existe des disparités en ce qui concerne les résultats en fonction de la proximité politique. Pour les sympathisants de droite (tout partis confondus), 51 % des sondés placent l'Europe comme responsable. Les sympathisants de gauche (36%) comme du centre (47), désignent majoritairement les grandes enseignes.