Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mardi en France à l'appel de Nuit debout afin de protester contre le recours à l'article 49-3 pour faire passer la loi Travail. Trois personnes ont été blessées à Toulouse.
Devant l'Assemblée à Paris. A Paris, ils étaient 500, selon la préfecture de police, à manifester devant l'Assemblée aux cris de "Tout le monde emmerde le 49-3", "la vraie démocratie, elle est ici", ou encore "Assemblée nationale assemblée du capital". Des slogans tels que "libérez le Parlement" ou "Hollande démission" se faisaient également entendre.
Heurts à Toulouse. L'appel a également été entendu dans plusieurs villes, notamment à Toulouse, où un cortège de 1.000 personnes selon la police, 2.000 selon la CGT, s'est d'abord réuni place du Capitole, avant de sillonner la ville. Jeunes, salariés, étudiants et lycéens, réunis spontanément à l'appel d'une intersyndicale CGT, FSU, Solidaires et Nuit debout, se sont ensuite dirigés vers le siège du PS de Haute-Garonne où ils ont été bloqués par un cordon de police. Des incidents sont alors survenus, les manifestants lançant des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes, a-t-on indiqué de source policière.
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— Xavier Lalu (@XavierLalu) 10 mai 2016
Trois blessés. Une jeune manifestante a été légèrement blessée à la tête par un coup de matraque, un autre manifestant l'a été également à la tête mais par un projectile, ont précisé les pompiers, confirmant partiellement une information policière. Tous les deux ont été transportés à l'hôpital. Les protestataires ont ensuite reflué vers la place du Capitole où d'autres "frictions" ont eu lieu, a ajouté les policiers, selon lesquels un des leurs a été blessé au niveau de l'oreille par un gros pétard mais n'a pas été hospitalisé.
Du gaz lacrymogène à Nantes. A Lyon, ils étaient 500 sur la place des Terreaux, face à l'Hôtel de ville. Une centaine de manifestants ont bloqué pendant une heure et demie mardi après-midi la circulation des bus et tramways à Tours, selon la police. A Nantes, ils étaient environ 400 syndicalistes, anarchistes, étudiants et citoyens lambda à cheminer de la préfecture vers la place du Bouffay. Du gaz lacrymogène a été utilisé par les forces de l'ordre, d'après Ouest-France. Des dizaines de manifestants étaient également réunis à Lille et à Marseille.