L'Assemblée nationale a voté jeudi soir la possibilité d'un assouplissement par les départements et les maires de la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires. Cette mesure, impopulaire, avait été considérée comme l'un des détonateurs de la crise des "gilets jaunes".
Les présidents de conseils départementaux à la baguette
Les députés ont donné leur feu vert par un vote à main levée à l'article du projet de loi mobilités qui prévoit de donner aux présidents de conseils départementaux la capacité de déroger à la limitation entrée en vigueur en juillet 2018. Ils ont élargi la compétence aux maires dans certaines conditions, via un amendement LREM.
Des élus d'opposition, LR en tête, sont à nouveau montés au créneau jeudi pour dire tout le mal qu'ils pensaient des 80 km/h, une "connerie" et le "symbole d'une France à deux vitesses" qui a été le "détonateur des longues semaines de crise".
"Il s'agit de sauver des vies"
"Il s'agit de sauver des vies", a rappelé la ministre des Transports Elisabeth Borne, avec l'appui d'élus LREM. Elle a noté qu'"au cours du deuxième semestre 2018, ce sont 127 vies qui ont été épargnées grâce à la décision sur les 80 km/h", des chiffres laissant dubitatif côté LR. "Nous souhaitons faire confiance aux élus", a-t-elle ajouté, mais pour les routes nationales, "les préfets ne dérogent pas aux décisions du Premier ministre".