Stressés, confiants, démoralisés ou ironiques, les futurs bacheliers ont commencé leurs épreuves par une matière souvent redoutée, la philo. Ceux qui n’avaient pas à plancher n’avaient qu’une hâte, découvrir les sujets. De leur côté, les candidats, privés de leurs précieux smartphones, n’ont pas manqué de s’exprimer avant et après l’épreuve. Florilège.
Avant l’épreuve, les l@mentations
Les lycéens twittophiles n’ont pas manqué d’exprimer leur angoisse avant la première épreuve du bac. "En cette période de #bac Twitter est devenu le mur des lamentations", écrivait ainsi SoniaaMm, mercredi soir.
Un stress que beaucoup ont tenté de soigner par l’ironie. "Et on est obligé d'y aller ? Parce j'avais prévu une partie de quiddicht avec Harry Potter et ca m'ennuie de devoir annuler ...", s’amusait MeeketEspe quelques heures avant l’épreuve, tandis que Mlle Ka livrait sa version zen : "Je suis beaucoup trop 'no stress' pour quelqu'un qui va passer son #bac demain. *se prélasse dans son lit*".
A Paris, à l’approche de l’heure fatidique - 8 heures tapantes -, l’agacement était à son comble, car le RER était fortement perturbé. "Le RER A ne fonctionne pas, pouvons-nous nous déplacer à Paris sans les transports. Vous avez 4h", écrivait notamment Pathien."
Pendant l’épreuve, solid@rité et dédic@ces
Coupés de l’extérieur, les lycéens ont planché sur "La liberté est-elle menacée par l'égalité ?", "La culture dénature-t-elle l'homme ?", ou encore "Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?". Alors qu’ils faisaient fonctionner leurs neurones pendant quatre heures - ou moins si manque d’affinités - la planète Twitter n’a pas cessé de fonctionner.
En plus de la course à celui qui twitterait le premier les sujets, les accros au site de micro-blogging se sont livrés à une séquence nostalgie. "En ce jour de début du #baccalauréat ça me fait penser que je suis bachelier depuis 10 ans", postait ainsi Mickaelfournier, tandis que Chloedelecroix confessait "J'ai eu 4 en philo au #bac". A l’opposé ImaSteHap se vantait : "Quand j'étais au lycée la philo c’était ma matière, j'ai eu 16,5 au bac".
L’occasion aussi d’être solidaire des aspirants au sésame vers l’avenir, comme borisschapira. "Les pauvres bacheliers, quand même. Privés de smartphones, ils vont devoir tricher sur calculette et bouts de papier comme leurs aînés", écrivait-il, pendant que bien d’autres souhaitaient "bonne chance" aux nombreux candidats.
Et les références à l’actualité ont fusé. "Ne pas demander à Woerth de corriger "Peut-on avoir raison contre les faits ?", a ainsi demandé Pierrederuelle, alors que tbrigand s’interrogeait : "Les profs de #philo inspirés par #DSK? Peut-on avoir raison contre les faits ? Ressentir l'injustice m'apprend-il ce qui est juste ?".
Après, le soul@gement ?
Le grand "ouf" de soulagement, c’était vers midi pour la plupart des candidats. Plutôt cool, SagittariusHH a posté "j'ai plus stressé pour l'examen de permis que pour le bac", alors que CloLC explosait de joie : "Je peux enfin brûler mes cours de philo, c'est jouissif comme nouvelle ... !".
Mais les sujets ont apparemment semblé très difficiles pour les futurs bacheliers, à l’image de ces posts : "Peux-t'on avoir raison contre les faits ?? J'ai cru que m'a tête aller exploser bac", "je vais me pendre", "bon bah moi je sais pas quoi penser de ce que j’ai fait en philo…" ou "Semi-foirage de la philo !".
L’occasion aussi pour un professeur de poster cette attention : "pouah #grossepensée à mes terminales littéraires qui sont probablement enfin sortis de ce calvaire... " Et pour Melolotte de passer à autre chose : "philo fini, maintenant histoire géo demain". Allez, courage !