Alors que la cour d'appel de Paris doit rendre mercredi matin son jugement dans l'affaire Clearstream, dans laquelle l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin encourt une peine de prison de 15 mois avec sursis, l'arrivée d'un nouveau personnage vient semer le trouble.
Sarkozy le désigne comme "l’exécuteur du complot"
Il s'appelle Alexandre Djourhi et n'a jamais été entendu au cours de l'affaire. Si son nom apparaît aujourd'hui, c'est parce qu'il est cité dans le livre de Pierre Péan, La république des mallettes, qui sort mercredi en librairie. Dans ce livre, Nicolas Sarkozy le désigne comme "l'exécuteur du complot qui a bien failli avoir [sa] peau".
Pour Me Paul-Albert Iweins, l'avocat de Jean-Louis Gergorin, ce témoignage est "un élément capital" qui justifie que la Cour d'appel rouvre les débats avant de prendre une décision. "L'affaire Clearstream comporte beaucoup de zones d'ombres et nous l'avons dit à la cour", explique-t-il au micro d'Europe 1 Me Paul-Albert Iweins.
"Nous apprenons un élément capital", selon Me Paul-Albert Weins :
"Savoir exactement ce qui s'est passé"
"Ce qu'il faut faire, si ce n'est pas une relaxe dans ce dossier parce qu'il n'y a pas les preuves, c'est creuser, savoir exactement ce qui s'est passé. Et le président de la République nous a donné une piste que nous n'avions pas jusqu'à présent", ajoute l'avocat de Jean-Claude Gergorin, contre qui le parquet général a requis 12 mois de prison ferme.
Reste que, si, en théorie, la Cour d'appel peut encore retarder sa décision pour faire un supplément d'information, elle devrait en toute logique annoncer mercredi matin que l'affaire est désormais jugée. Et rendre son jugement dans la foulée.