"Leur mariage pour tous ?! Et pourquoi pas pour lui ? Tant qu’on y est". Selon les informations de France Bleu, ce message s’est retrouvé placardé sur les murs du quartier du Zénith, à Saint-Etienne en début de semaine… accompagné d’une photo d’un singe. Plusieurs associations locales crient au scandale.
"Des groupes extrêmes". Un peu plus d’un an après l’adoption du mariage pour tous, ces affiches créent un tollé à Saint-Etienne. "C’est un message inquiétant qui porte atteinte à la dignité humaine", a commenté Philippe Chastel, le directeur du festival Autrement Gay sur France Bleu. Reste à savoir qui a bien pu coller de telles affiches ? La Manif pour tous ? "On a rencontré des gens qui sont dans un échange, qui utilisent la parole même si on n'est pas d'accord", rétorque immédiatement Philippe Chastel. "Là, quand on pose ces affiches il n'y a pas d'échange possible. On est dans des groupes extrêmes".
Affiches homophobes à #stetienne. Ma photo est floue, mais leur message est clair. pic.twitter.com/9J0IutJM8W— Mathilde Montagnon (@MathMontagnon) October 13, 2014
La Manif pour tous condamne fermement. Si l’affiche évoque le mariage pour tous, la Manif pour tous, qui a récemment réaffirmé son opposition à la Loi Taubira en manifestant, condamne cet affichage. "La Manif pour tous a toujours fait part de son respect pour les personnes homosexuelles", explique à Europe 1 la présidente du mouvement Ludovine de la Rochère à qui nous avons transmis la photo de l’affiche. "Elle a toujours dénoncé toute forme d’homophobie et condamne fermement ces affiches. C’est totalement inacceptable et indigne".
Des poursuites envisageables ? Selon les informations de France Bleu, les affiches auraient été rapidement retirées par les services municipaux. Cela n’empêche pas pour autant un dépôt de plainte. "Ces affiches tombent sous le coup de la loi sur la presse", assure le procureur de la République. "C'est un délit de provocation à la discrimination à l'égard d'un groupe de personnes en raison de son orientation sexuelle". Un délit qui peut valoir à ses auteurs jusqu’à un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.