Plus de 2.000 personnes ont manifesté samedi après-midi, dans une ambiance bon enfant, dans le centre de Montélimar contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste à l'occasion de la journée internationale contre le "fracking". "Le gaz de schiste, on n'en veut pas, ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain", "Nos pâturages valent mieux que vos forages" ou encore "Montélimar fait des nougats, le gaz de schiste fera des dégâts", scandaient les manifestants, au nombre de 1.800 selon la police et 3.500 selon les organisateurs.
De tous âges, originaires du sud de la France (Var, Hérault, Drôme et Ardèche), ils répondaient à l'appel de plusieurs collectifs 'Stop aux gaz et huile de schiste'. Quelques-uns étaient venus du village de Zurawlow (sud-est de la Pologne) et de Balcombe (sud de l'Angleterre), deux sites concernés par l'exploitation controversée du gaz de schiste.
Certains étaient vêtus de combinaisons blanches ou portaient des masques à gaz, d'autres tendaient de grands draps noirs, simulant une marée noire. Parvenus devant le théâtre de la ville, ils se sont allongés à terre pendant deux minutes tandis qu'une sirène retentissait pour symboliser les dangers du gaz de schiste pour les populations.
Ces manifestations surviennent alors que le Conseil constitutionnel a validé le 11 octobre une loi de 2011 interdisant en France la fracturation hydraulique, technique utilisée pour exploiter les gaz et pétrole de schiste, adressant une fin de non-recevoir aux industriels.