Matignon affirme avoir suspendu les vente d'armes à l'Egypte depuis le 27 janvier, ce qui inclut les matériels explosifs comme les grenades lacrymogènes ou ceux relatifs au maintien de l'ordre, révèle samedi Le Monde.fr, alors que les affrontements entre le pouvoir et les manifestants se poursuivent samedi.
Si le Premier ministre a la responsabilité des autorisations de ventes d'armes, le blocage de livraison des matériels explosifs se fait par le biais des douanes, qui sont rattachées au ministère du Budget, précise le site d'information.
Eviter la polémique tunisienne
Le gouvernement semble vouloir éviter cette fois-ci la polémique engendrée par la livraison de grenades lacrymogènes françaises à la Tunisie. Du matériel avait été intercepté le 14 janvier, à la veille de la fuite de Ben Ali vers l’Arabie saoudite.
Le marché égyptien pour les ventes d'armes française est toutefois relativement modeste avec 72 millions d'euros de prises de commandes en 2009, le pays se fournissant principalement auprès des Etats-Unis, selon le ministère de la Défense. L'Egypte est le quatrième importateur pour la zone Moyen-Orient et Proche-Orient, loin derrière les Emirats arabes unis (qui a commandé pour 1,2 milliards d'armes en 2009), l'Arabie Saoudite (1 milliard) et Oman (840 millions).