Gang des barbares : 7 peines aggravées

La Cour d'assises des mineurs du Val de Marne a aggravé la peine de 7 des 17 accusés du procès en appel du Gang des barbares
La Cour d'assises des mineurs du Val de Marne a aggravé la peine de 7 des 17 accusés du procès en appel du Gang des barbares © MAXPPP
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avec Fabienne Lemoal et AFP , modifié à
La cour d'assises a prononcé des peines entre 8 mois et 18 ans de réclusion et un acquittement.

La cour d'assises des mineurs du Val-de-Marne a rendu son verdict dans un silence pesant vendredi soir. Sept des 17 accusés voient leur peine alourdie par rapport au premier procès, les autres sont condamnés à des peines équivalentes.

Peine aggravée pour "l'autre boss"

Au total, la cour a prononcé des peines allant de 8 mois de prison à 18 ans de réclusion, ainsi qu'un acquittement. Elle a réservé les condamnations les plus lourdes à l'un des ravisseurs d'Ilan Halimi, Jean-Christophe Soumbou, dont la peine à 18 ans prison a été confirmée, et à l'un de ses geôliers, Samir Aït-Abdelmalek, considéré comme le bras droit de Youssouf Fofana, condamné aussi à 18 ans de réclusion contre 15 en première instance. "Celui qui était considéré comme l'autre boss a vu sa peine aggravée", s'est réjoui Me Francis Szpiner, l'avocat de la famille Halimi.

Clara, la jeune fille qui avait servi d'appât pour attirer Ilan dans le piège, reste condamnée à neuf ans de prison, même si l'avocat général avait requis contre elle 12 à 13 ans de réclusion. "Je regrette que les jurés aient fait preuve d'une indulgence surprenante" à son égard, a estimé Me Szpiner.

Les peines aggravées sont en fait prononcées contre des protagonistes subalternes du dossier et elles n'alourdissent que d'un ou deux ans la sanction, contre l'avis du parquet général.

"Tout ça pour ça !"

"Tout ça pour ça!", ont réagi de leur côté plusieurs avocats de la défense qui contestaient le bien-fondé de ce procès en appel, réclamé en 2009 par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Justice. "L'appel était inutile et scandaleux politiquement mais les juges ont su marquer leur indépendance", a fait valoir Me Gilles Antonowicz, avocat de l'appât, soulignant que la hiérarchie des peines n'avait guère été modifiée en appel.

Le verdict a été rendu vendredi soir en l'absence de la famille d'Ilan Halimi qui respecte la tradition juive du Shabbat.