La hache de guerre est déterrée entre le maire de Paris et le Premier ministre, qui brigue un siège de député dans la capitale. Alors que François Fillon a déclaré qu'il ne pouvait cautionner "dans l'immédiat" le projet de réaménagement des voies sur berges dans la capitale, Bertrand Delanoë a dénoncé un "diktat inacceptable" du gouvernement.
Le maire de la capitale juge notamment que le Premier ministre "feint d'ignorer" que "l'ensemble des réserves et recommandations" du commissaire enquêteur sur ce projet "ont été prises en comptes par la Ville". "Ce diktat du gouvernement est inacceptable dans sa méthode, son contenu et son principe", écrit Bertrand Delanoë dans un communiqué. François Fillon, qui sera candidat aux législatives à Paris en juin prochain "pose ici un acte partisan : les élus choisis par les Parisiens sont pleinement légitimes pour décider de l'aménagement de leur ville", conclut Bertrand Delanoë.
Dans un courrier au maire de Paris, rendu public jeudi, le Premier ministre écrit que l'Etat ne peut pas "dans l'immédiat" cautionner le projet de réaménagement des berges de la Seine concernant la rive gauche, une portion dont il est propriétaire, et souhaite diverses précisions. Président du groupe UMP au Conseil de Paris, Jean-François Lamour s'est immédiatement réjoui de cette décision. "Il est tout à fait normal que l'Etat se positionne et se pose les bonnes questions", a-t-il déclaré.