"Alain Delon, c'est un vrai mec de toute façon. Je pense pas être un pédé moi non plus". La phrase prononcée par Johnny Hallyday lors du Grand Journal lundi sur Canal+ alimente depuis une polémique. Mais, première conséquence concrète, un conseiller municipal de Bordeaux a demandé à la municipalité d'annuler les subventions promises au chanteur pour son concert prévu le 30 juin 2012 au stade Chaban-Delmas.
"Je pense pas être un pédé moi non plus", a dit Johnny Hallyday :
"Des allégations nauséabondes"
Pour Matthieu Rouveyre, la déclaration de Johnny Hallyday est inacceptable. "Ces propos publics, en plus de comporter une insulte à proprement parler, considèrent que les homosexuels seraient des sous-hommes. Ces allégations nauséabondes participent à entretenir ce substrat si favorable aux violences homophobes", s'insurge l'élu municipal, également conseiller général de Gironde et ex-président de l'association Lesbian and Gay Pride (LGP) de Bordeaux.
L'élu exige donc une mesure de rétorsion et s'intéresse à une remise de 200.000 euros consentie pour la location du stade de Bordeaux. "Nous ne réclamons pas la censure" de Johnny Hallyday mais "disons simplement que l'argent et les biens publics ne doivent pas lui faciliter la tâche", poursuit Matthieu Rouveyre. Cet élu espère qu'Alain Juppé, maire de Bordeaux, entendra sa requête et proposera "la rupture de la convention de mise à disposition du stade".
Johnny Hallyday n’a "voulu choquer personne"
De son côté, Johnny Hallyday a fait amende honorable. Dans un communiqué publié mercredi, il assure n’avoir “voulu choquer personne”. “Je suis désolé pour ceux qui auraient pris cela comme une provocation", regrette le chanteur. Et l’ex-idole des jeunes d’ajouter : “C'est parti sans mauvaise intention de ma part, comme un mauvais jeu de mot... C'était de l'humour et c'est raté !"