Le Conseil de Paris en a fini avec une vieille histoire. Ses élus ont validé lundi, à une large majorité, l'accord à l'amiable passé entre la mairie, l'UMP et l'ancien président Jacques Chirac soldant l'affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de la capitale. 147 élus ont voté pour, 13 contre (neuf élus Verts ont voté contre, de même que deux élus du Parti de gauche, un élu Modem et un élu "non inscrit") et un élu s'est abstenu.
2,2 millions pour la Ville de Paris
Le protocole d'accord prévoit un remboursement de 2,2 millions d'euros. Sur cette somme, 1,65 million devraient être versés par l'UMP, et 550.000 euros par l'ancien président, en guise de dédommagement. En conséquence, la ville de Paris retire sa constitution de partie civile, de sorte que Jacques Chirac se retrouvera sans adversaire au tribunal, fin 2010 ou début 2011
Delanoë justifie l'accord
La Ville de Paris "obtient aujourd'hui la réparation à laquelle aspiraient légitimement les Parisiens", a déclaré Bertrand Delanoë lors de son intervention devant le Conseil préalable au vote. Bertrand Delanoë a de nouveau justifié son choix d'accepter ce remboursement avant le procès, s'élevant contre "les approximations et contre-vérités qui se sont exprimées au cours des dernières semaines".
Vendredi, une nouvelle audience de fixation du procès se tiendra devant la 11e chambre correctionnelle de Paris. L'audience devrait probablement avoir lieu en janvier ou février 2011, afin de joindre au dossier parisien une procédure similaire en cours à Nanterre. L'ancien locataire de l'Elysée doit comparaître aux côtés de neuf autres prévenus pour 21 emplois présumés de complaisance rémunérés entre octobre 1992 et mai 1995 par le cabinet du maire de Paris, fauteuil qu'il a occupé de 1977 à 1995.