La CGT, première organisation syndicale au CHRU de Lille, où quatre employés se sont donné la mort en quinze jours, a dénoncé mardi les "conditions de travail des salariés" qui "contribuent à un quotidien parfois invivable". "Ce quotidien est le résultat de la politique de santé en France, qui se résume à la maîtrise comptable des dépenses de santé, ayant pour conséquence une intensification du travail", a souligné la fédération santé et action sociale dans un communiqué.
Au CHRU de Lille, "la politique est d'augmenter l'activité à moyens constants. Seul l'équilibre budgétaire compte, au détriment de la santé des salariés et de la prise en charge des patients", ajoute-t-elle. "L'enquête du CHSCT permettra de dire si le travail a constitué un élément déterminant. Notre but n'est pas d'accuser qui que ce soit mais de dire 'si aujourd'hui on a des gens dans ces situations-là, c'est qu'au quotidien ils rencontrent telle ou telle difficulté'", a préciséFrédéric Herrewyn, secrétaire général de la CGT au CHRU de Lille.
Selon lui, les conditions de travail ont été déterminantes "dans au moins un cas". La CGT va aussi demander une expertise d'un cabinet extérieur, a-t-il souligné.