INFO. Esteban Morillo, principal suspect dans l'affaire de la rixe entre skinheads et antifascistes qui avait causé la mort de Clément Méric en juin 2013 à Paris, a été remis en liberté mardi par la cour d'appel de Paris.Mis en examen pour "violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner", Esteban Morillo sera soumis à un contrôle judiciaire strict qui lui interdit notamment de quitter son département de résidence, a-t-on précisé.
Un skinhead proche de Troisième voie. Sympathisant du groupuscule d'extrême droite Troisième voie, dissous par le gouvernement après la mort de Clément Méric, Esteban Morillo avait reconnu dès le début de l'affaire avoir porté deux coups de poing, à mains nues, au visage de l'étudiant de Sciences-Po de 18 ans, mort peu après.
Esteban Morillo avait été mis en examen pour "violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et placé en détention provisoire. Il est soupçonné d'avoir utilisé un poing américain durant la rixe, ce qu'il réfute. Depuis un an, ses avocats avaient plusieurs fois demandé sa remise en liberté. Après
>> LIRE AUSSI - Méric : quel est le profil de l'agresseur ?
"Il a assumé les faits qui lui sont reprochés". "Esteban Morillo s'est totalement expliqué et a totalement assumé les faits qui lui sont reprochés", a réagi au micro d'Europe 1 son avocat, Me Patrick Maisonneuve. "Je rappelle qu'il n'est pas poursuivi pour meurtre mais pour 'coups ayant entrainé la mort sans intention de la donner' sur le malheureux Clément Meric", a-t-il précisé.
"Esteban a pris ses distance avec l’extrême-droite". "Esteban Morillo a depuis le début (de cette affaire) a pris ses distances par rapport à un groupuscule d'extrême-droite qui était mis en cause dans cette affaire, en prenant conscience de la gravité de ce qui s'était passé", a-t-il poursuivi avant d'ajouter qu'"il avait même interdit que l'on fasse une exploitation de son image ou de son nom".
"Il répondra aux convocations de la justice". C'est un garçon qui est assez intégré et qui n'est pas dangereux pour la société. Il va vivre chez ses parents et répondra aux convocations de la justice le moment venu", a indiqué Me Maisonneuve. "Nous sommes dans un pays de droit : la liberté est le principe et la détention doit être l'exception. L'enquête ayant largement avancé, il n'y avait plus de nécessité à le maintenir provisoirement en détention, ce qui ne préjuge en rien de ce qui pourra se passer dans l'avenir", a conclu l'avocat.