Nice, la cinquième ville de France à majorité UMP, a inauguré samedi un "boulevard François Mitterrand", en présence du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand qui s'est réjoui de cet hommage non partisan.
"J'y vois le signe d'un consensus, d'une hauteur de vue, au-delà des clivages partisans", a-t-il commenté en dévoilant la plaque du boulevard dans un quartier universitaire de la ville. "Inscrire le nom de François Mitterrand dans le territoire de la ville, ce n'est ni cautionner ses choix politiques, ni manifester une vision partisane, c'est montrer combien il s'est élevé à la hauteur de l'histoire dans des circonstances souvent dramatiques", a souligné le ministre. "Tout homme porte une part d'ombre, tout parcours politique, surtout lorsqu'il embrasse près d'un demi-siècle, charrie son lot de rumeurs mais aussi d'erreurs, parfois de fautes", a commenté le neveu de l'ancien président socialiste.
Pour autant, "il incombe aux acteurs publics et notamment aux villes d'honorer le président qu'il fut et qu'il restera devant l'histoire. La fonction présidentielle, clef de voûte de nos institutions, doit être respectée et protégée : le Président incarne le pays, il incarne la nation, il en est pour ainsi dire le visage et la voix", a insisté le ministre de la Culture. Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a pour sa part longuement expliqué son choix républicain, non sans rendre hommage au bilan du président socialiste. "Quatorze ans durant, François Mitterrand fut président de la République" et "à ce titre, la ville de Nice, aujourd'hui, rend hommage à sa mémoire", a-t-il dit.