L’appel à manifester et à faire grève le 23 septembre prochain contre la réforme des retraites commence à prendre forme. Les syndicats de cheminots CGT, Unsa et CFDT et FO ont commencé à déposer des préavis, suivi par Sud Rail, la troisième force syndicale à la SNCF.
"Nous avons décidé de nous inscrire dans l'action interprofessionnelle du 23 septembre, et déposons aujourd'hui et demain des préavis de grève sur la base des demandes de concertation immédiates déjà déposées dans toutes les régions SNCF", a annoncé jeudi Laurent Russeil, secrétaire général adjoint de la CGT-cheminots.
Sud Rail a décidé de son côté de "participer à la construction d'un mouvement de grève reconductible" et déposera aussi un préavis en ce sens, à partir du 23 septembre, a précisé Alain Cambi.
Vers un durcissement du mouvement ?
"Nous sommes prêts à aller plus loin (qu'une grève de 24 heures) s'il le faut, mais ce sera dans un cadre interprofessionnel", a prévenu Arnaud Morvan de la CFDT-cheminots.
"Nous déciderons la semaine prochaine si nous appelons à un mouvement reconductible, mais nous pensons qu'on ne fera pas reculer le gouvernement sans bloquer l'économie au delà de 24 heures", a renchéri Eric Falempin, secrétaire général du syndicat FO-cheminots.
Les syndicats anticipent déjà
"Nous allons aussi déposé une nouvelle DCI (demande de concertation immédiate) pour couvrir les éventuelles suites du 23", a ajouté la CGT-cheminots. Une demande de concertation immédiate est obligatoire avant tout dépôt de préavis de grève à la SNCF, et un délai minimal de 15 jours est nécessaire entre une DCI et un jour de grève.
La CFTC s'est, elle, dit "très réservée" quant à une nouvelle grève de 24 heures. "Il faut s'engager dans un bras de fer avec le gouvernement via un mouvement reconductible car avec seulement des journées de 24 heures, on risque d'affaiblir la mobilisation", a regretté Bernard Aubin de la CFTC-cheminots.