Plus de la moitié (58%) des lycéens ont triché au moins une fois au cours de leur scolarité, lors d'un devoir sur table ou d'un examen, principalement avec une antisèche, mais les calculatrices programmables et les téléphones figurent en bonne place dans la panoplie des outils de fraude, selon une étude. Près de 52% des lycéens ont utilisé une antisèche, selon les résultats d'un questionnaire en ligne, auquel 1.909 élèves de seconde, première et terminale ont répondu entre octobre et décembre 2012.
Suivent la calculatrice programmable (26,5% des personnes interrogées), le téléphone (19,3%), un lecteur MP3 ou un dictaphone (2,4%) et un ordinateur ou une tablette tactile (1,7%). Au final, "58% des lycéens ont utilisé au moins une fois un de ces outils pour tricher", écrit Christophe Michaut, maître de conférences au Centre de recherche en éducation de Nantes (CREN), dans une étude sur "les nouveaux outils de la tricherie scolaire au lycée" publiée en juin dans la revue Recherche en éducation.
"La démocratisation du portable chez les lycéens - 95,8% en possèdent un, dont 77,6% avec accès à internet - est sans conteste à l'origine" de la tricherie numérique, note M. Michaut, relevant que "la facilité d'utilisation des téléphones dits +intelligents+, leur capacité de stockage, ajoutés à une connexion à internet offre des opportunités nouvelles aux lycéens qui généralement maîtrisent parfaitement les fonctionnalités du téléphone".
En intégrant "le coup d’œil sur la copie du voisin ou l'entraide", "il y a fort à parier que le pourcentage de lycéens ayant triché au moins une fois au cours de leur scolarité est plus élevé", note le sociologue.