Le nouveau président de l'Unédic Jean-François Pilliard (Medef) a regretté vendredi que le sujet de la formation des chômeurs, qui pourrait être soumis au vote des Français si Nicolas Sarkozy était réélu, était "fort mal posé". La question "n'est pas combien de chômeurs je vais former (...) mais comment peut-on faire, en tant qu'acteur responsable, pour faire en sorte que les nombreux emplois disponibles en France puissent permettre à des hommes et des femmes qui sont éloignés de l'emploi, d'y arriver", a-t-il estimé sur BFM Business.
Et pour lui, "la formation est l'un des moyens", mais pas le seul. Le candidat Nicolas Sarkozy propose d'obliger les chômeurs à se former à un métier en tension et d'accepter ensuite la première offre d'emploi correspondant à cette nouvelle qualification. Et si les partenaires sociaux n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur ce nouveau système, il le soumettra à référendum.
Vendredi matin, le Premier ministre François Fillon a précisé sur RTL qu'il pourrait s'agir de demander si les Français "approuvent un projet de loi" permettant le transfert des 30 milliards d'euros de la formation professionnelle vers "la formation des demandeurs d'emploi".