L'opposition au maire de Paris Bertrand Delanoë va profiter lundi de la tribune que lui offre le Conseil de Paris, le premier depuis la rentrée scolaire, pour dénoncer l'"échec" de la réforme des rythmes scolaires dans la capitale et lui demander de corriger sa copie.
Le maire PS prendra la parole lundi matin au début du Conseil pour défendre la semaine de quatre jours et demi, qu'il est un des 4.000 maires du pays à appliquer dès 2013 (sur les 24.000 communes possédant au moins une école). Selon ses services, il devrait dire que la rentrée s'est globalement déroulée dans de bonnes conditions "malgré quelques difficultés inhérentes à la mise en oeuvre d'une réforme si importante". Il devrait plaider aussi qu'il est impossible de conclure à l'échec d'une telle réforme après seulement un mois d'application.
S'en suivra un débat où chaque groupe politique (des élus Front de gauche aux écologistes en passant par l'UMP) devrait s'exprimer sur le sujet. Les élus FG (communistes et du Parti de gauche) vont présenter plusieurs voeux, souhaitant notamment l'embauche de davantage d'assistantes maternelles, et l'organisation par la Ville "dans les plus brefs délais" d'"Etats généraux pour l'Ecole à Paris".
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A droite, alors qu'à moins de six mois des municipales Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) et son équipe de campagne se sont déjà emparé du sujet et ont ouvert un site internet pour faire remonter les critiques, les conseillers UMP ne devraient pas épargner Bertrand Delanoë lundi, et relever notamment que les activités périscolaires imposées fatiguent les enfants de maternelle. "Monsieur le Maire, tous les Parisiens vous appellent à réviser votre projet. Y compris les directeurs d'école qui vous ont alerté sur les grandes difficultés qu'ils rencontrent. Y compris les syndicats d'enseignants qui vous demandent de faire une pause", dira Pierre-Yves Bournazel, selon le texte de sa communication diffusé dimanche à la presse. "Il s'agit de préparer la rentrée prochaine, parce que l'année est d'ores et déjà gâchée. Parce que vous avez échoué, en 2014, il nous reviendra calmement, de façon responsable, de remettre les écoles de la capitale en bonne marche, avec un vrai projet utile pour les petits parisiens", ajoute ce porte-parole de NKM, lui-même candidat UMP à la mairie du XVIIIe arrondissement. L'antenne parisienne du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, qui demande l'arrêt du dispositif actuel et une réécriture du décret sur la réforme des rythmes pour l'assouplir, appelle à un rassemblement à 17h30 devant l'Hôtel de ville.