42 départements sont aujourd’hui concernés par les restrictions d’eau. Elles limitent les usages jugés non prioritaires pour les particuliers et peuvent aussi encadrer l'irrigation agricole. Ce qui entraîne de grosses difficultés pour les céréaliers qui ont besoin d’eau pour arroser leurs cultures avant la récolte.
5 millions de tonnes de blé en moins cette année
Les pertes de rendement sont importantes pour les paysans français. Ainsi, la moisson française pourrait être l’une des plus mauvaises depuis dix ans. Selon les statistiques du cabinet Agritel, spécialisé dans la gestion du risque de prix sur les matières premières agricoles, le rendement du blé à l’hectare devrait être amputé à l’été de 11,5% de la production nationale, l’équivalent de cinq millions de tonnes de blé dans l’ensemble des récoltes.
Problème : le blé prévu pour l’exportation devrait être particulièrement affecté. Ainsi, selon le directeur de l’agence Offre et demande agricole, Benoît Labouille, "la première victime sera l’Afrique du nord qui importe 21 millions de tonnes de blé chaque année". La Maghreb compte notamment sur la France pour s’approvisionner : "l’an dernier, 10 millions de tonnes de blé" avaient été importées.
Une pénurie mondiale
La difficulté pour l’Afrique du nord sera double. Car, la France n’est pas la seule victime de la sécheresse cette année. D’autres pays exportateurs sont également mis à mal. C’est notamment le cas de l’Ukraine, qui produit un blé de qualité trop médiocre, ou encore les Etats-Unis. Conséquence directe : le Maghreb craint de nouvelles émeutes de la faim.