Selon les informations d'Europe 1, les policiers auraient compté au moins 100.000 manifestants dans les rues de Marseille ce mardi, bien loin des 24.500 annoncés officiellement.S'il est courant que les syndicats et les forces de l'ordre se livrent à une bataille de chiffres, cette fois-ci, les écarts sont allés croissants. Un décalage que dénonce le syndicat Unité SGP, qui craint que le police ne soit décrédibilisée.
Plus tôt dans la journée, le syndicat Unité SGP police s'était étonné du recensement diffusé par les autorités, en particulier dans la cité phocéenne. Dans un communiqué, il avait estimé que la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône "s'épuisait à dévaloriser le nombre des manifestants alors même que la mobilisation s'amplifie".
"Les limites entre politique et service public"
Pour Unité SGP police, syndicat majoritaire chez les gardiens de la paix, ce "procédé comptable" de la hiérarchie policière "confond les limites entre politique et service public".
"A force d'oublier que le rôle de la Police nationale est de livrer des estimations pertinentes à l'appui d'un constat réel, et par voie de conséquence de travestir avec le plus grand des mépris la contestation sociale, ce sont les services de police que l'on finit par ridiculiser", conclut le syndicat.