"Je trouve ça tout à fait normal." Des salles de sports aux centres commerciaux, des lieux de culte aux administrations, le port du masque est désormais obligatoire dans les lieux publics clos, et pourra même valoir une amende de 135 euros en cas d'infraction. Une mesure qui répond à ce que le ministre de la Santé Olivier Véran qualifie de "signes inquiétants d'une reprise épidémique" du coronavirus. Mais ce décret va-t-il déclencher une nouvelle prise de conscience après le relâchement des gestes barrières unanimement constaté après le déconfinement ?
Pour en avoir le cœur net, Europe 1 s'est rendue à Aquaboulevard, dans le 15ème arrondissement de Paris, un complexe qui allie notamment salles de cinéma, de sport, et piscines.
Un port du masque respecté
L'obligation du port du masque a beau être en vigueur depuis seulement quelques heures, tous les Parisiens qui déambulent dans les allées ont le visage masqué. C'est notamment le cas de Françoise, croisée à l'entrée de la salle de sport. Elle explique "porter son masque dans les vestiaires, dans les couloirs", et le retirer seulement pour son cours collectif. Mais seulement "parce qu'on est bien séparé". Et une fois la séance achevée, c'est masque sur le nez qu'elle vaquera à d'autres occupations. Une situation qu'elle "trouve tout à fait normal".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus : ce que l'on sait sur la transmission par micro-gouttelettes dans l'air
> Coronavirus : trois raisons de continuer à respecter les gestes barrières
> Vacances : les grands-parents doivent-ils s'inquiéter de garder leurs petits-enfants ?
> Peut-on attraper le coronavirus dans un avion ?
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
"On n'est pas habitué, ce n'est pas normal"
De son côté, Léa, une jeune fille venue profiter de la piscine du complexe, a un peu plus de mal à allier masque et baignade. "On n'est pas habitué, ce n'est pas normal", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "D'habitude, [pour aller à la piscine] on prend ses lunettes, son bonnet de bain, son maillot et sa serviette. Mais maintenant, il faut ajouter le masque ! C'est bizarre."
Et preuve que le masque n'est pas encore devenu un réflexe, François, venu faire réparer son vélo, l'avait complètement oublié. Mais en voyant les très nombreux panneaux rappelant la nouvelle règle, il a "demandé à une charmante personne de [lui] en donner un", raconte-t-il. "Il faut que le masque rentre dans les habitudes, surtout quand on fait du sport : ce n'est pas très agréable d'avoir quelque chose qui nous empêche de respirer".