À Calais, la peur des soignants après l'agression d'un interne par une vingtaine de migrants
Un interne en médecine a été roué de coups avec une barre de fer, mardi soir, en quittant son service par une vingtaine de migrants. Pour Europe 1, les soignants de l'hôpital de Calais expriment leur sentiment d'insécurité après cet épisode.
Les soignants de l'hôpital de Calais tirent la sonnette d'alarme après la violente agression d'un interne en médecine. Un jeune médecin a été passé à tabac mardi soir par des migrants, frappé à coups de barre de fer. Les agresseurs sont partis avec son téléphone portable et sa sacoche. À Calais, le personnel de l'hôpital évoque un réel sentiment d'insécurité.
"On a déjà eu pas mal d'agressions aux urgences"
"Je me dépêche vite de retrouver ma voiture et de fermer les portes à clé". Florine, infirmière au centre hospitalier de Calais, est inquiète après l'agression d'un médecin par des réfugiés.
"Il y a des individus qui se promènent sur le parking. L'autre fois, j'ai trouvé des personnes en train de faire une prière. J'ai rien contre ça, mais ce n'est pas rassurant en tant que soignant de sortir dans ces conditions. D'autant qu'on a déjà eu pas mal d'agressions aux urgences. Des collègues parlent de prendre des bombes lacrymogènes dehors pour se défendre", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Des groupes de migrants rôdent autour des ronds-points, ajoute-t-elle.
Vérifier derrière soi
Juste à côté, Nathalie est très perturbée suite au passage à tabac d'un de ses collègues. "Quand on apprend cela, ça fait vraiment flipper en sortant du boulot. C'est sûr que ça fait réfléchir. On va devoir regarder en sortant voir si personne n'est autour de nous", détaille-t-elle.
Dans un communiqué, le centre hospitalier condamne fermement cette agression et apporte son soutien à l'interne en médecine.