À Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, parents et élèves ont défilé samedi après-midi devant le collège où Samuel Paty enseignait pour lui rendre hommage et exprimer leur émotion. L’homme de 47 ans a été décapité vendredi par un jeune de 18 ans d’origine tchétchène, en lien avec les caricatures de Mahomet qu’il avait présenté à ses élèves lors d’un cours sur la liberté d’expression.
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Des centaines de personnes rassemblées
Sur place, c’est l’émotion et l’incompréhension. Des centaines de personnes se sont rassemblées tout au long de l’après-midi et un parterre de fleurs s’est étendu progressivement devant le collège. Les visages étaient graves et les yeux cernés. La nuit a été courte pour beaucoup de parents. "On ne peut pas y croire", confie à Europe 1 une mère dont la fille était dans la classe de Samuel Paty.
Après l’incompréhension, se pose maintenant la question de la liberté d’expression. C’est tout l’enjeu des semaines à venir, selon Lionel, lui aussi professeur d’histoire. "Il y a eu un avant 16 octobre et il y aura un après 16 octobre. Il y a la crainte de l’auto-censure. Mais quand votre enfant vous dit 'papa tu feras attention à ce que tu diras'… ", raconte-t-il, avant de rappeler que la liberté d’expression est dans les programmes d’histoire.
Samedi soir, la foule a allumé des bougies avant de se disperser. Des mots et des lettres ont été laissés au professeur disparu.