C'est une mauvaise surprise, notamment pour les parents parisiens qui ont inscrit leurs enfants à une activité en centre d'animation au mois de septembre. Avec le deuxième confinement et le couvre-feu, toutes ces activités en dehors de l'école n'ont naturellement pas pu se produire, les salles et les clubs étant fermés pour lutter contre le coronavirus. Pourtant, les parents habitant la capitale viennent d'apprendre qu'ils vont tout de même devoir payer pour toute l'année. C'est notamment le cas d'une mère de famille interrogée par Europe 1, qui avait inscrite sa fille Marion à un cours de danse dans le centre d'animation de son quartier.
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"C'est exagéré"
C'est par une lettre envoyée par la mairie de Paris qu'elle apprend "que la totalité du montant de l'activité allait [lui] être prélevée". "Cela représente plus de 100 euros par mois à régler sur avril, mai et juin", précise-t-elle au micro d'Europe 1. Pour cette mère de famille, "demander de régler en si peu de temps l'intégralité de la somme, c'est exagéré". D'autant que les personnes qui exercent ces activités sont actuellement en chômage partiel, et donc payées par l'État.
Mais du côté de l'hôtel de ville, on répond qu'il s'agit d'une question d'équité envers les Parisiens qui ont payé le montant de l'activité en une seule fois, pour toute l'année. Un argument dont les bases semblent friables, surtout quand on sait qu'à Bordeaux, ville ou les activités sont elles aussi gérées par la mairie, une autre solution a été trouvée.
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Une autre solution trouvée à Bordeaux
"Nous avons trouvé que le bon sens était de permettre aux gens d'être remboursés", indique Jean-Luc Benguigui, le directeur général des centres d'animation de "la Belle Endormie". "De toute façon, nous sommes incapables de proposer les activités, donc nous ne sommes même pas posé la question." Une pétition a d'ailleurs été lancée pour dénoncer la facturation de ces cours annulés.
Dans d'autres villes comme Marseille, Lille ou Lyon, il n'y a pas de système équivalent. Ces activités sont déléguées à des associations ont choisi de rembourser leurs adhérents, ou de proposer des avoirs.