Plusieurs centaines de personnes, membres de la communauté juive, ont défilé dimanche à Paris à l'occasion d'une marche blanche en hommage à une femme, morte défenestrée par un voisin.
"Un acte barbare". La manifestants ont marché, certains une rose blanche à la main, du quartier de Belleville au domicile de la victime dans l'est parisien à l'appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). "Nous sommes venus exprimer notre émotion, notre choc face à un acte barbare, on demande que toute la vérité soit faite", a affirmé Jil Taieb, vice-président du Crif.
Vendredi le procureur de Paris François Molins a reçu des représentants de la communauté juive pour évoquer l'enquête sur cet homicide qui a provoqué de vives réactions dans la communauté juive.
Un voisin soupçonné d'avoir défenestrée la victime. Une femme juive de 65 ans, est décédée mardi matin après une chute du troisième étage d'un immeuble du nord-est parisien. Un voisin de 27 ans, soupçonné de l'avoir défenestrée après l'avoir rouée de coups, a été immédiatement interpellé, puis interné mercredi en hôpital psychiatrique.
Au cours de cette rencontre, le procureur a expliqué qu'"à ce jour, il était impossible de déterminer s'il s'agissait d'un acte antisémite ou pas", a relaté Jil Taieb, qui dénonce pour sa part un "nouveau cocktail de la haine qui a agi sur l'assassin: "délinquance, démence sans doute mais aussi haine antisémite pour cette famille".
Des échanges tendus. Alors que les manifestants approchaient du domicile de la victime, quelques dizaines de personnes se sont détachées du cortège et eu des échanges tendus avec des voisins qui observaient la scène depuis leurs fenêtres. "C'était un drogué", a lancé une voisine à propos du meurtrier présumé, recevant en retour une volée d'insultes.
Quelques uns ont tenté d'entrer dans l'immeuble en donnant des coups de pied dans la porte avant que d'autres manifestants déposent les roses blanches à l'entrée de l'immeuble. Une situation tendue a perduré dans les rues alentours sous l'oeil des CRS avant que les derniers manifestants ne se dispersent peu avant 13 heures.