L'épreuve de force aura-t-elle lieu à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres ? Le dispositif de sécurité autour du projet de méga-bassines est impressionnant. Les opposants, qui se sont temporairement repliés, ont promis de revenir pour empêcher la reprise du chantier de construction. Le gouvernement ne l'entend évidemment pas de cette oreille et a déployé 1.000 gendarmes sur place. Désormais, Sainte-Soline ressemble à un camp retranché.
Un site quadrillé par la gendarmerie
Le site du chantier de la méga-bassine est quadrillé par des unités mobiles de gendarmerie. En fin de journée mardi, six fourgonnettes étaient positionnées tout autour de la zone. Des patrouilles à pied faisaient également des rondes, de jour comme de nuit. Pour passer à proximité, il faut montrer patte blanche comme l'explique Véronique. "Quand on rentre sur la zone de la bassine, on est contrôlé, on nous empêche de passer, on est obligé de faire un détour. Mais bon, on prend le pli."
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"On n'est pas des sauvages"
Un dispositif sécuritaire sur le chantier, mais aussi dans le village, lui aussi théâtre d'affrontements entre militants et forces de l'ordre le week-end dernier. Depuis, une patrouille veille à quelques pas de l'église et d'autres traversent régulièrement la commune sous les yeux médusés de Jacqueline. "Un petit village comme ça, il y a plus de gendarmes que de gens et que d'animaux... Faut pas déconner", ricane-t-elle. "On n'est pas des sauvages non plus et puis on a le droit de manifester, on est en liberté non ?" L'interdiction de manifester, imposée dans la zone par la préfecture des Deux-Sèvres, s'étend jusqu'à ce mercredi.